Des femmes pour l'Histoire

Simone VEIL, née le 13 juillet 1927 à Nice et décédée le 30 juin 2017 à Paris, fut une femme d’exception. Rescapée de la Shoah, elle a marqué l’histoire par son courage et son engagement. Elle est notamment connue pour son combat en faveur du droit à l’avortement qui aboutit à l’adoption de la loi du 17 janvier 1975.

Dans un hémicycle majoritairement composé d’hommes, elle prononça ces mots devenus célèbres : « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. »

Simone Veil s’est également illustrée dans la construction européenne. Le 17 juillet 1979, elle devient la première femme présidente du Parlement européen, ouvrant la voie à une Europe plus démocratique et paritaire.

Olympe de Gouges, née le 7 mai 1748 à Montauban et exécutée le 3 novembre 1793 sur la place de la Concorde durant la Terreur, est une figure majeure du combat pour les droits des femmes.

Révoltée par l’absence des femmes dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, elle rédige en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Par ce texte courageux, elle revendique l’égalité entre les sexes et pose un jalon essentiel dans l’histoire de la lutte féministe.

Son article premier est sans équivoque :

« La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits.
Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »

Hubertine Auclert, figure incontournable du combat pour l’égalité, née le 10 avril 1848 à Saint-Priest-en-Murat dans l’Allier et décédée le 8 avril 1914 à Paris, fut la première à se revendiquer ouvertement féministe et s’impose comme une voix incontournable des luttes pour l’égalité au XIXe et XXe siècle.

Pour elle, une république qui maintient les femmes dans une condition d’infériorité ne peut pas prétendre à l’égalité entre les citoyens.

Tout au long de sa vie, elle milite avec ferveur pour le droit de vote des femmes et leur indépendance financière. En 1910, elle se porte candidate aux élections législatives, un acte symbolique et audacieux, bien que non reconnue par les autorités de l’époque.

Anne de France, dite Anne de Beaujeu, a été l’une des premières femmes de pouvoir de la Renaissance. Régente du royaume de France de 1483 à 1491, elle est alors considérée comme l’une des femmes les plus puissantes d’Europe.

Mariée à Pierre II de Bourbon, sire de Beaujeu, elle devient de ce fait duchesse de Bourbon dont elle administre les terres, de la mort de son mari en 1503 à sa propre mort en 1522, s’opposant aux empiètements royaux.

Moulins devient alors, avec son château digne d’une cour royale, un véritable foyer culturel au tournant du XVIe siècle. Mécène avisée, éducatrice modèle et femme de lettres, Anne de France est donc l’une des personnalités marquantes du début de la Renaissance.

Gisèle Halimi, née en 1927, avocate, est connue pour son militantisme féministe. Elle s’est battue pour guider les femmes vers l’obtention de nombreux droits et libertés. En 1971, Gisèle Halimi cofonde le mouvement « Choisir la cause des femmes ».

En tant qu’avocate, elle prend la défense de Marie-Claire Chevalier, jeune femme accusée d’avoir avorté à la suite d’un viol. Elle contribue grandement à la reconnaissance du droit à l’avortement et à la reconnaissance du viol comme crime.

Gisèle Halimi est une figure de la défense des droits humains. Parmi ses autres combats, elle a milité pour l’abolition de la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité.

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